Groupe de niveau : la recette de la réussite !

C’est la rentrée. Votre enfant a eu des tests pour déterminer son niveau et il est classé dans un groupe des enfants en difficulté ! C’est un choc pour vous, vous ne vous y attendiez pas du tout. Vous pensez maintenant que son avenir est compromis simplement parce qu’il ne fait pas partie des élèves les plus performants. Qu’il ne va pas pouvoir suivre la voie de ses rêves ! Que sa vie est finie ! Enfin non, vous n’en êtes pas à ce point-là, mais pas loin…

Prenons un peu de recul, tout d’abord, regardons ensemble, pourquoi ont été mis en place ces groupes de niveaux ? Ensuite, à quoi servent-ils et comment en tirer le meilleur parti ?

Je finirai cet article avec mon témoignage qui ait bénéficié de ce type de groupes de niveau.

Prenons un peu de recul, tout d’abord, regardons ensemble, pourquoi ont été mis en place ces groupes de niveaux ?

Ces groupes de niveaux ont été mis en place dans le but d’adapter l’enseignement aux besoins individuels des élèves. L’idée est de permettre aux enseignants de mieux répondre à la diversité des compétences et des aptitudes des élèves en les regroupant par niveaux similaires. Cette approche vise à favoriser une différenciation pédagogique plus efficace. En effet, elle offre à chaque élève un environnement d’apprentissage mieux adapté à son niveau et à ses besoins spécifiques. En résumé, les groupes de niveaux ont été instaurés pour promouvoir une éducation plus individualisée. Par conséquent potentiellement, une meilleure réussite scolaire pour tous les élèves.

Ensuite, à quoi servent-ils et

Ces groupes de niveaux servent à plusieurs fins importantes dans le contexte éducatif :

  1. Adaptation pédagogique : Ils permettent aux enseignants d’adapter leur enseignement en fonction du niveau de compétence des élèves, en proposant des activités, des contenus et des méthodes d’enseignement adaptés à chaque groupe.
  2. Différenciation : Ils facilitent la différenciation pédagogique en permettant aux enseignants de proposer des activités et des supports variés pour répondre aux besoins spécifiques de chaque groupe.
  3. Prévention du décrochage scolaire : En offrant un enseignement mieux adapté, les groupes de niveaux peuvent contribuer à maintenir l’intérêt et la motivation des élèves, réduisant ainsi le risque de décrochage scolaire.
  4. Suivi personnalisé : Ils permettent aux enseignants de suivre de près les progrès des élèves et d’identifier rapidement les difficultés éventuelles, ce qui facilite la mise en place d’un soutien supplémentaire si nécessaire.

Comment tirer le meilleur parti du groupe de niveau ?

  1. Communication ouverte : Il est essentiel de maintenir une communication ouverte et régulière avec les enseignants pour comprendre le fonctionnement des groupes et le progrès de votre enfant.
  2. Encouragement : Encouragez votre enfant à rester motivé et à persévérer, en soulignant ses progrès et en le félicitant pour ses efforts. Demandez-lui sur comment il le vit ? Certains seront immédiatement intéressés par la possibilité de participer à des activités adaptées à leur niveau, tandis que d’autres le percevront comme un échec. Il est important qu’il sort le plus vite possible de cet état d’esprit. Si besoin faite appel à un professionnel.
  3. Soutien à la maison : Offrez un soutien supplémentaire à la maison en aidant votre enfant avec ses devoirs, en lui fournissant des ressources supplémentaires et en encourageant la lecture et la pratique régulière. Vous pouvez aussi proposer des ressources numériques pour travailler certaines compétences ciblées comme le décodage ou la fluidité.
  4. Participation active : Impliquez-vous activement dans la scolarité de votre enfant en participant aux réunions avec les enseignants, en posant des questions et en exprimant vos préoccupations.

Mon témoignage personnel sur les groupes de niveaux

Effectivement, à l’entrée au collège, j’ai bénéficié d’un système offrant ses coupes de niveau. Certes il y a de très nombreuses années mais rétrospectivement je dirais que ça m’a plutôt rendu service. En effet, dès le primaire on m’a diagnostiquée dyslexique ce qui m’a valu une heure chez l’orthophoniste du CE1 au CM deux. Faire des exercices compliqués toutes les semaines avec la même personne… 😮‍💨 C’était long laborieux et dur ! Je ne suis pas certaine que cette rééducation chez l’orthophoniste m’a vraiment été utile ou non. J’avoue que je me rendais franchement à contrecœur et que je ne participais pas vraiment à la séance. Je subissais la séance plus qu’autre chose.

L’entrée au collège

À l’entrée au collège, mes parents ont eu deux options, soit me laisser dans le cursus classique, soit m’envoyer dans un collège qui proposait des groupes de niveau avec un dispositif de rééducation à la lecture et un effectif réduit. C’est cette option que mes parents ont choisie, en me demandant mon avis. En effet, je pense que c’est important dans la démarche que l’enfant soit partie prenante. Pour moi c’était difficile car cela signifiait ne pas suivre mes amis dans le collège classique. En même temps, ça voulait aussi dire que je n’avais plus à subir cette rééducation orthophonique toutes les semaines. Mes parents m’ont expliqué ce choix et cette démarche. J’étais donc acteurs dans la démarche enfin, tout du moins autant qu’on peut l’être en sixième. Je pense que cette notion est importante car au collège les élèves commencent à être en âge de choisir.

La rééducation du groupe de niveau :

Voilà en quoi consistait la rééducation en lecture et en orthographe, dont j’ai bénéficié : nous étions tous d’un même niveau de difficultés en lecture et orthographe dans la même classe. Nous étions 15, la professeur de français était aussi le professeur principal. Les livres de lecture proposés étaient adaptés à notre niveau. Nous n’avions pas forcément les mêmes livres que les autres classes. La professeur avait vraiment fait un effort pour nous proposer des livres pour nous faire apprécier la lecture. Je me souviens que le premier livre qu’on avait eu à lire c’était On a mangé l’alphabet ! de Gamarra Pierre. C’était très bien choisi car c’est un livre où il manquait des lettres à certains mots ce qui rendrait la lecture différente. Ça avait aussi pour effet de désacraliser la difficulté par rapport à la lecture.

Le deuxième volet de cette rééducation était sur ordinateur. Deux fois par semaine nous allions travailler sur le logiciel ELMO. C’est un logiciel qui propose une série d’exercices pour développer la fluidité de lecture. J’avoue que pour ma part ça a très bien fonctionné. Ce logiciel m’a permis d’avoir une lecture plis fluide donc moins fatigant et m’a permis d’apprendre à mieux comprendre ce que je lisais et m’a permis d’apprendre à repérer où trouver les informations dans un texte.

Après la classe de groupe de niveau

Cette année-là je n’étais pas encore capable de lire l’intégralité des livres qui était proposée. Ma mère m’en lisait un parti et on a alterné. Parfois une page sur deux. Puis au fur et à mesure j’ai pu lire plusieurs pages sans me fatiguer et en comprenant ce que je lisais. L’année d’après j’ai intégré une classe avec un effectif non réduit. Cette année, là j’ai pû de lire l’intégralité des livres qui était proposée. La classe de sixième petit effectif m’a vraiment fait entrer dans la boucle vertueuse de l’auto apprentissage de la lecture.

Et pour la suite…

Pour faire court j’ai poursuivi mes études jusqu’au doctorat avec un label européen parque que la thèse ça ne me suffisait pas 🤣…

Conclusion :

Il est normal de ressentir de l’inquiétude lorsque l’on découvre que son enfant est placé dans un groupe de niveau différent de ses camarades. Cependant, il est essentiel de prendre du recul et de comprendre le but et les avantages de cette approche éducative. Les groupes de niveaux sont conçus pour répondre aux besoins individuels des élèves, favorisant ainsi une éducation plus personnalisée et potentiellement une meilleure réussite scolaire pour tous.

En tirant le meilleur parti de cette situation, en tant que parents, il est crucial de maintenir une communication ouverte avec les enseignants, d’encourager et de soutenir activement votre enfant, ainsi que de participer activement à sa scolarité. Mon propre témoignage illustre comment ce type de dispositif peut avoir un impact positif sur le parcours éducatif d’un enfant, en lui offrant les outils nécessaires pour surmonter ses difficultés et s’épanouir dans son apprentissage.

Alors que cette nouvelle peut initialement sembler décourageante, elle peut en réalité ouvrir la voie à un chemin d’apprentissage plus adapté et gratifiant pour votre enfant. En fin de compte, ce n’est pas la voie dans laquelle votre enfant commence qui détermine son avenir. C’est mais plutôt la manière dont il est soutenu et encouragé à progresser à son propre rythme tout au long de son parcours.

Alors après la lecture de cet article que pensez-vous des groupes de niveau ?

4 commentaire

  1. Merci pour ton partage d’expérience !
    Effectivement, impliquer l’enfant est un choix que peu de parents font et je pense que c’est crucial pour son propre bien-être. Comme toi, il devient acteur de son futur et peut aller loin, bien plus loin que ce que l’on a pu voir pour lui… !
    Merci pour tes conseils avisés.

  2. Avec cet article, tu ouvres une réflexion passionnante sur les groupes de niveau et leur impact sur la réussite des élèves. J’aime beaucoup la manière dont tu soulèves les avantages et les défis liés à cette pratique. Tu montres bien qu’il n’y a pas de solution unique et que chaque approche mérite d’être pensée en fonction des besoins des élèves. C’est essentiel pour mieux comprendre ce qui fonctionne réellement en classe.

    1. Merci pour votre retour ! Oui, les groupes de niveau peuvent vraiment apporter des bénéfices en permettant aux élèves de progresser à leur propre rythme et de recevoir un accompagnement adapté. Cela peut être un excellent moyen de renforcer la confiance et la motivation de chacun.

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